Homéopathie classique / uniciste

L’Organisation Mondiale de la Santé déclarait que le médicament homéopathique était utilisé par plus de 200 millions de personnes réparties dans 45 contrées.

Aujourd’hui, la « Ligue Mondiale Internationale Homéopathique » regroupe 70 pays, et le nombre d’utilisateurs est sans cesse croissant : pour ne citer que l’Inde, un indien sur deux a recours à l’homéopathie, soit la moitié d’un milliard deux cent millions d’habitants…

Si l’homéopathie se développe partout dans le monde, c’est avec un certain nombre de spécificités.

L’homéopathie est une thérapeutique officiellement reconnue, puisque inscrite depuis 1965 à la Pharmacopée Française : les médicaments sont remboursés à 30% et vignettés.

Seuls les membres des professions médicales (médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, vétérinaires) ont le droit de prescrire de l’homéopathie. Ils sont considérés comme ayant une « orientation homéopathique ».

Les non-médecins ne sont pas autorisés à prescrire et peuvent même être poursuivis pour « exercice illégal de la médecine », contrairement à de nombreux autres pays.

En France, le nombre des médecins homéopathes diplômés est d’environ 5 000, toutes pratiques confondues, la majorité n’étant pas uniciste (encore une exception française). Ce chiffre ne tient pas compte des 30 % de médecins prescrivant accessoirement de l’homéopathie !

L’enseignement est dispensé par des écoles privées ou dans certaines facultés.

L’homéopathie occupe une place grandissante : en 2004, 39% des foyers avaient eu recours à l’homéopathie. En 2010, ils sont 53% (étude IPSOS). Par ailleurs, 84% des Français considèrent que les médicaments homéopathiques ne provoquent pas d’effets secondaires, 83% qu’ils respectent l’environnement et – appréciation significative – 64% que leur efficacité est prouvée.

Parmi les associations qui regroupent les médecins homéopathes :

  • la Société Savante d’homéopathie, « fondée en 2004, rassemble les acteurs de la médecine homéopathique dans leurs différents courants conceptuels et syndicaux »

  • la Fédération Française des Médecins Homéopathes Classiques: est une « association indépendante qui a pour volonté de représenter au niveau national et international et d’informer les médecins homéopathes classiques français ». La F.F.M.H.C. regroupe plusieurs centaines de médecins unicistes. Elle permet une reconnaissance de la pratique uniciste et une représentation au niveau national, européen et international.

  • Le S.N.M.H.F. (Syndicat National des Médecins Homéopathes Français), regroupe l’ensemble des médecins homéopathes syndiqués, qu’ils soient pluralistes ou unicistes.

L’homéopathie européenne est majoritairement réservée aux médecins avec des spécificités propres à chaque nation.

Par exemple, en Allemagne, l’enseignement de l’homéopathie est unifié pour les médecins. Par contre, un statut particulier est réservé aux Heilpraktikers (praticiens de santé non-médecins) exerçant des méthodes de soins diverses, dont l’homéopathie. Dans de nombreux pays, beaucoup de « thérapeutes » se réclament de l’homéopathie, sans avoir de compétences médicales particulières.

D’où l’intérêt de l’European Committee for Homeopathy (E.C.H., Comité Européen pour l’Homéopathie) qui représente tous les médecins spécialisés en homéopathie, soit 40 associations réparties dans 25 états d’Europe.

Le but de l’E.C.H. est « d’intégrer une homéopathie de haute qualité dans le système de santé européen ». Elle se bat pour faire reconnaître l’homéopathie comme partie intégrante de la médecine.

L’E.C.H. a mis au point un diplôme commun, valable sur le plan européen : dès 2005, le cycle d’enseignement de l’INHF-Paris a été accrédité par l’E.C.H.

En Europe, l’homéopathie poursuit son essor : environ 30%des européens y ont recours, plus dans le nord que dans le sud.

Notons que la Suisse a voté massivement pour l’intégration des médecines complémentaires dans son système de santé.

La Belgique est une très solide terre d’unicisme. L’enseignement est unifié sous l’égide de l’Unio Homeopathica Belgica, citons dans ce cadre, « le Centre Liégeois d’Homéopathie » (C.L.H).

En Espagne, le collège de médecine a ratifié  l’homéopathie comme acte médical (décembre 2009).

En Grande-Bretagne, la tradition hahnemannienne est très vivante : il existe cinq hôpitaux homéopathiques (dont le « Royal London Homeopathic Hospital ») et la famille royale a son médecin homéopathe. Depuis 1952, l’homéopathie est incluse dans le système de santé public, le « National Health Service ».

L’homéopathie est présente sur les cinq continents.

L’Amérique du Sud est une terre très féconde de la pensée uniciste : au Brésil, l’homéopathie est enseignée en faculté ; en Equateur, le médecin est légalement autorisé à délivrer les remèdes.

Aux U.S.A., la mise en place du nouveau système d’assurance-maladie a créé une « révolution » : 75% des étudiants en médecine estiment que la médecine occidentale aurait intérêt à intégrer les idées et les thérapeutiques des C.A.M., « Complementary and Alternative Medicines » (médecines complémentaires et alternatives).

En Inde, l’homéopathie est courante. Elle a toute sa place, y compris dans les pathologies graves.

Elle est reconnue par le gouvernement : la formation des médecins homéopathes est identique à celle des allopathes, seule la thérapeutique enseignée diffère. Dès sa première année de faculté, l’étudiant en médecine choisit l’homéopathie ou l’allopathie.

L’Inde compte 300.000 médecins homéopathes, avec 13.000 nouveaux diplômés chaque année !

Sur le plan international, saluons le patient travail de la Liga Medicorum Homeopathica Internationalis (L.M.H.I.), société médicale internationale créée en 1925… actuellement active dans 70 pays.

La section française de la L.M.H.I., a pour Président le Dr Yves Maillé, membre du bureau de l’INHF-Paris.

En 2019, la L.M.H.I. tiendra son 74ème congrès international en Italie. Elle a célébré le 200ème anniversaire de « l’Organon » de Hahnemann avec comme thème « Une Odyssée Homéopathique »…

Plus que jamais, l’aventure continue !